Intrigue en zone interdite...

[HJ: RP avec Bastien Goyle]

La journée s'était plutôt bien déroulée pour Liya, elle n'avait pas du trop sévir envers les élèves. Les cours lui avaient paru interminables, surtout celui de potions avec le professeur Rogue, encore une fois, il sut comment ridiculiser comme il le fallait la maison dont elle faisait partie, Gryffondor.

Après un bon repas à la Grande Salle, la jeune préfète traîna dans les couloirs afin que tout le monde rejoigne sa salle commune respective quand soudain, les hurlements de loups se firent à nouveau entendre.

D'une fenêtre du troisième étage, elle vint jeter un oeil afin de mieux voir ce qu'il pouvait se passer. Il faisait si noir qu'on ne distinguait aucun mouvement à la surface des arbres, pas une seule branche ou un seul feuillage ne bougeaient. Croyant une seconde que ces hurlements étaient terminés, elle reprit son chemin quand ils reprirent de plus belle.

*Et si j'allais voir sur place... juste à l'orée du bois.* se dit-elle en croisant les bras. Elle regarda aux alentours. *Personne*, et ni une ni deux, prenant son courage à deux mains, elle se dirigea hâtivement vers les escaliers pour se rendre dans le hall.

Toujours personne, et la grande horloge affichait 21h15. Elle sortit d'un pas rapide pour ne pas se faire prendre par le concierge ou bien encore son chat, que Liya n'aimait pas beaucoup.

Passant la cours, elle ferma sa robe de sorcier, c'est que l'air était assez frais. Le parc, elle croisa les bras contre son buste, un peu angoissée se répétant sans cesse: *Tu ne penserais pas à faire demi-tour ?*, mais non, sa curiosité était plus forte. D'un pas léger, elle franchissa la maison du garde chasse, crispée, et puis se retrouva devant un mur noir... l'entrée de la fôret interdite.

Ravallant sa salive, elle sortit doucement sa baguette et prononça en un murmure: "Lumos"

Allant doucement le long de la lisière, Liya tendait sa baguette pour essayer d'apercevoir quelques choses, quand du bruit se fit entendre. Un frottement de tissus mêlé à des feuilles, comme si on traversait des buissons. Une voix masculine brisa ce silence à vous glacer le sang. En sursautant sur place, elle pointa sa baguette sur l'être qui se trouvait près d'elle, la main sur le coeur reprenant son calme du mieux qu'elle pouvait.

*Eblouis... Préfet en Chef* Ces quelques mots retentirent dans la tête de la jeune Gryffondore avant qu'elle ne réagisse suite à ça demande.

"Lumos minima" prononça-t-elle en baissant sa moyen de défence vers le bas, pour mieux distinguer le visage de son interlocuteur. Elle même éblouie, non pas la lumière, mais par le physique et l'élégance qu'elle pouvait distinguer par le peu de clarté qui éclairait ... "Bastien Goyle, bonsoir" dit-elle pas très sûr d'elle, un rien méfiante, les yeux allant de tous côtés, peur qu'une bête surgisse.

Sur le moment, le prénom ne lui disait rien quand elle se souvint Elya prononçait ce prénom suivi de petit-ami. Un peu plus confiante, elle s'approcha pour se présenter: "Liya Calla..." mais elle ne put terminer. Un craquement de bois retentit dans l'endroit sinistre, ce qui le fit sursauter mais elle également. Tous les deux, baguette bien en main, observaient les lieux attentivement.

"Ca fait plusieurs nuits que j'entend les loups hurler..." expliqua-t-elle à voix basse, la cabane de Hagrid n'était pas loin, "...personne ne semble s'en préoccuper alors... je me suis aventurée jusqu'ici..." ajouta-t-elle en espérant ne pas se faire gronder pas un supérieur. C'était très risqué de venir à la fôret interdite, même si on était posté à l'entrée, en encore plus en étant seul...

Le voyant un peu gesticuler sur place, il la rassura en constatant qu'il était à la source de ce petit moment de panique en marchant sur un morceau de bois, on ne peut plus sec.

Offrant un sourire rassuré au Serpentard, Liya garda le silence un moment. Elle le trouvait plutôt très sympathique, au premier abord, et pourtant il était dans la maison tant redoutée par les jeunes sorciers lors de leur répartition, à moins d'être issus d'une lignée de sang pur ou encore avoir été endoctriné pour haïr ceux qui étaient mêlés au sang moldu bien même issu directement de ce genre humain.

Un nouveau hurlement retentit, très proche celui-ci. Figée sur place, un frisson remontant son épine dorsale, Liya avait envie de pousser un petit cri de peur mais à nouveau, il la rassura en expliquant que des loups avaient été blessé durant les nuits précédents et qu'il s'était chargé de les soigner. Touchée par le geste, elle lui sourit à nouveau en guise de remerciement pour avoir été sauver les bêtes blessées.

"Il n'y a pas de risque ?" demanda-t-elle quand il lui proposa de venir voir le loup qu'il soignait quand elle est arrivée. Doucement, elle avança vers lui, et suivit ses pas jusqu'à ce qu'elle aperçoise la pauvre bête allongée au sol, souffrant. "Veux tu que je t'éclaire pour mieux le soigner ?" proposa-t-elle pour l'aider.

C'était la première qu'elle voyait un loup, en dehors des hurlements, il ne faisait pas peur du tout, au contraire elle sentit en elle de l'affection pour ce mammifère. Elle gardait une assez bonne distance, attendant le feu vert du jeune Goyle pour approcher.

Après qu'il lui dise que c'était sans danger, la jeune préfète s'approcha de Bastien pour l'éclairer de sa baguette afin qu'il soigne le loup du mieux qu'il le pouvait. Quelques sorts suffirent pour que la bête se remette sur pattes et file dans les bois rejoindre sa meute.

C'était un beau spectacle, le jeune garçon semblait avoir beaucoup d'affection pour l'animal. Après avoir rangé sa baguette, il rompit le silence demandant si elle était la nouvelle préfète.

"Effectivement c'est moi !" dit-elle avec un petit sourire, le regard toujours porté vers le fond de la fôret, où le loup avait disparu. "Ginny est fatiguée pour le moment, j'espère l'aider du mieux que je peux."

Un bref instant, elle regarda le Serpentard en essayant de comprendre pourquoi il se souciait d'elle. Dans la logique des choses, un Serpentard haïssait un Gryffondor, et de plus les Serpentards adoraient se moquer en méchanceté des Weasley. Soit, elle s'approcha de lui et le regarda un peu plus inquiète: "Il n'y a pas qu'elle qui ne va pas bien... je me trompe ?" c'était une simple constatation de sa part.

Bastien semblait perturbé par quelque chose, des sentiments peut-être ou des évènements pas très souhaités... comme l'attaque des loups. Ne préférant pas ennuyer plus le jeune garçon sur ce qu'il avait, elle reprit le sujet du pourquoi ils étaient présents:
"Bastien, je sais que les Licornes blessent les loups pour se défendre... mais jamais je n'ai vu de tels blessures..." constata-t-elle en s'accroupissant pour poser sa main au sol, là où la bête était précédement allongée. "Quelque chose doit les mettre hors d'elle pour faire de tels dégats sur un animal."

Pour avoir lu beaucoup de livres sur cet animal mytique, Liya savait de quoi elle parlait. Jamais une licorne aurait fu faire de tels plaies sur un loup.

Le jeune Serpentard mit peu de temps à changer de comportement. Au début, il était très sympathique, c'était même impossible de se dire qu'il était dans l'ancienne maison du Seigneur des ténèbres... Mais sa tendresse pour les loups faisaient de lui quelqu'un de bien, ca devait être ça, ou peut-être le fait de fréquenter Elya.

En parlant de Ginny, il était un peu plus sensible, comme si quelque chose les liés l'un l'autre et sans s'en rendre compte, il fit comprendre à Liya qu'ils s'aimaient d'un amour interdit. La jeune préfète présente à l'orée du bois pensa que le mieux était de ne se mêler de rien. Une petite tape amicale sur l'épaule et sourire compréensif furent les seuls moyens qu'elle trouva pour lui donner un peu de réconfort. "Ca s'arrangera" dit-elle avec un peu d'espoir pour lui.

Puis tout changea, il semblait hésiter à lui dire ce qu'il se passait mais elle se doutait de quelque chose. Ginny lui en avait déjà touché un mot et quelques minutes suffirent pour que Bastien confirme ce qu'elle savait: IL était revenu... pour de bon.

"Voilà ce qui répond à ces batailles entre animaux et ces hurlements." répondit-elle d'une voix plus grave, sérieuse.

Elle se mit à avancer vers la sortie de la fôret, cherchant un petit coin pour s'asseoir. Un morceau de lune éclairait l'entrée du bois où elle trouva une souche d'arbre qui fit l'affaire en guise de siège. Elle n'avait guère envie de passer le moment à parler de ça, et ca semblait beaucoup affecter son supérieur en chef.

"Le ciel est encore une fois d'une beauté rare cette nuit." remarqua-t-elle le regard levé vers les cieux où des milliards d'étoiles scintillés tels de petits diamants.