Poudlard l'école des sorciers
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 La Poubelle, Rodrigo Montague et le Marcheur (pv)

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Cynthia Mcleod
1ère année
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Cynthia Mcleod


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MessageSujet: La Poubelle, Rodrigo Montague et le Marcheur (pv)   La Poubelle, Rodrigo Montague et le Marcheur (pv) Icon_minitimeMar 31 Juil - 23:10

L'Entre-Deux Monde (Le Tout-Monde) / Début Juillet 2007 / Après-midi / 1ère année de Cynthia Mcleod / (La Poubelle)

Fouettant l'air de ses bras, trébuchant à chaque pas, le ventre littéralement cuit par la chaleur, il arriva au sommet de la très longue côte. Devant lui, la route asphaltée tremblait à cause de l'air surchauffé. Lui, autrefois David Jones Schmidt, et maintenant La Poubelle, à tout jamais, lui qui découvrait la cité légendaire, Cibola.

Depuis combien de temps marchait-t-il vers l'ouest sur cette route désertique en apparence infinie? Combien de temps, depuis que Johnny n'était plus là? Dieu le savait peut-être; pas La Poubelle. Des jours et des jours. Des nuits et des nuits. Oh oui, il s'en souvenait de ces nuits.

Et il était là, debout, tremblant dans ses vêtements en lambeaux, comtemplant Cibola, la cité promise, la cité des rêves. Il était là, mais il n'était plus qu'une épave de lui-même. Son poignet gauche était cassé, et le reste de son bras n'était plus qu'une masse de tissus brulés au troisième degré. La barbe rongeait son visage grimaçant, brullé par le soleil, couvert de croûtes.

Il regardait la ville, loin devant lui, tout en bas. Il leva les yeux vers le ciel cruel, vers le soleil qui l'écrasait, le fesant se sentir comme s'il était dans un four. Puis il hurla, un hurlement sauvage, triomphant, et lorsqu'il cessa finalement d'hurler, il se mit à danser une danse de la victoire, puis se mit à chanter une chanson de son invention, un chant, et comme la danse, c'était aussi de victoire.


" Cibola, Cibola, tam tam boum! Cibola, Cibola, tam tam boum! "

Chaque boum! était suivit d'un petit saut, sans cesse répeté jusqu'à ce que la chaleur fasse basculer le ciel, que tout ne devienne gris devant ses yeux, qu'il séfondre sur la route, à moitié évanoui, le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine brullée. À bout de force, il rampa jusqu'à une vieille camionette bleue renversée sur le bord de la route et s'abrita du soleil brullant, sous l'ombre du camion, tandis qu'il haletait et grelottait de chaleur.

" Cibola! " croassa l'homme. " Tam tam boum! "

Avec une main gauche qui ressemblait plus à une griffe, à présent, brullée comme elle était, il pris une gourde du lourd sac qu'il portait sur le dos, sa dernière, et la secoua. Elle était presque vide. Sans importance. Il boirait ce qui restait, jusqu'à la dernière goutte, puis demeurerait là, allongé sous la camionette, à l'ombre, jusqu'à ce que le soleil se couche, et continuerait alors sa route jusqu'à Cibola, la cité légendaire. Lorsqu'il y arriverai, il irait boire aux fontaines d'or de la ville, ces fontaines toujours jaillissantes. Mais il n'allait pas partir avant que le soleil ne se couche. Dieu était le chef des incendiaires. Il y avait longtemps, un type du nom de David Jones Schmidt avait brullé, pour le plaisir, le chèque d'un vieil homme de sa rue, un type du nom de Tom Billingsley. Le vieux Tommy, qu'on l'appellait. Ce même David avait mit le feu à l'église de sa ville et, s'il était resté quelque chose de David Jones Schmidt après ça, ce reste a sûrement brullé dans le brasier des réservoir à essence qu'il avait récement fait sauté. Plus de dix douzaine de réservoirs à essence qui avaient sautés comme de titanesques pétards. Joli, joli. Et, dans le souffle brullant du feu, il n'était plus resté que La Poubelle, ce surnom qu'on lui donnait alors qu'il était encore enfant et qu'il s'amusait à lancer des allumettes dans les poubelles.

Cette nuit, il allait boire l'eau de Cibola, et après des semaines à voyager dans le désert immense du Tout-Monde (avec une route asphaltée en son centre, pour sûr), le goût de cette eau sera plus douce que celui du vin.


" Cibola! " murmura-t-il. " Cibola! J'arrive! J'arrive! Je vais faire ce que tu veux! Je te donnerai ma vie! Je promet! Tam tam boum! "

Sa soif un peu appaisée par sa récente gorgée d'eau (et sa dernière avant un moment), il s'endormit presque. Et alors, son cerveau à demi-endormi lui lanca une idée fulgurante, qu'il reçu comme un morceau de glace:

*Et si Cibola n'était qu'un mirage?*

" Non, " murmura-t-il. " Non, oh non. "

Mais la pensée refusait de s'en aller. Et s'il avait bu le restant de son eau pour un mirage? Si Cibola était un mirage, il n'aurait plus rien à boire... et alors...

Dans sa confusion, il était conscient de sa folie et savait qu'un fou pouvait faire ce genre de chose, oh oui. S'il s'était bien agit d'un mirage, il allait mourir de soif là, dans le désert, et les vautours (car il en voyait un peu partout, rodant autour de lui) allaient manger ce qu'il resterait de lui.

Finalement, incapable de supporter plus longtemps l'horreur de cette image, il se remit debout et s'avanca en rampant vers la route asphaltée, chassant de toute ses forces la nausée qui montait en lui. À nouveau au sommet de la colline, il lanca un regard inquiet au loin.

La ville était là!

Cibola, ville ancienne, légendaire, celle que tant d'autres avaient cherchée, Cibola découverte par La Poubelle!

Tout en bas, très loin dans le désert, entourée de montagnes bleues et de cactus dessinés, il y avait Cibola. Il voyait même quelques palmier... quelques palmiers qui bougeaient... et de l'eau.


" Oh, Cibola. " gémit-il.

Et il rampa en direction de la camionnette de nouveau, se mit de nouveau à l'ombre. Ce soir, lorsque le soleil sera couché, il allait marcher, marcher jusqu'à ce qu'il soit rendu à Cibola, et il y aurait de l'eau, il y aurait de l'eau, de magnifiques fontaines d'or, et il plongerait tête première dans l'une d'entre elles. Oh oui, il y aurait des fontaines d'or, de l'eau, d'autres fontaines d'or... et lui, l'homme qui l'avait invité à venir, celui qui l'avait fait marché pendant des mois, et oui, La Poubelle le trouverait, et oui, il le trouverait, l'Homme Noir, l'Homme Sans Visage, celui qui est, l'indomptable, le terrible. Il attendait La Poubelle à Cibola et son armées était celle de la nuit, cavaliers de la mort en impérmeables jaunes. La Poubelle allait arriver, et l'armée de l'Homme Noir allait arriver, et ensemble, ils allaient hurler, La Poubelle s'en foutait des hurlements, et de l'autre côté il y aurait des cris, La Poubelle s'en foutait des cris, il y aurait des viols et des humiliations, il s'en foutait tout autant, il y aurait des meurtres, sans importance...

... et il y aurait de grands incendies.

Ça, il aimait, et beaucoup. Dans ses rêves, l'Homme Noir venait à lui et lui disait une chose toute simple, une chose qu'il adorait:
" Tu seras le grand maître de mon artillerie. Tu es l'homme que je veux. "

Et, tout souriant, caché du soleil par l'ombre de la camionnette, il s'endormit de nouveau.

Il refit de nouveau le même rêve.



____________________________________________________________________________________________________


Nevada State Prison, Carson City, Nevada, États-Unis / Début-juillet 2007 / Matin / 3e année de Sammy / (Rodrigo Montague)

" Rodrigo. "

*Il n'y a pas de Rodrigo ici, étrangé,* pensa-t-il. *Rodrigo est mort depuis bien longtemps; Rodrigo n'est plus, tout comme je ne vais plus être d'ici peu.*

" Rodrigo! " insista la voix.

Elle venait de très loin. Elle venait de l'exterieur de l'écrase-pommes qui avait jadis été sa tête.

Oh, il y avait eu autrefois un garçon nommé Rodrigo, et son père l'avait emmené dans un parc situé dans la ville de New-York, un parc où poussait des pommiers, et où se dressait une cabane en fer-blanc rouillé qui avait à la fois l'air d'un enfer et d'un paradis. En réponse à sa question, son père lui avait dit qu'on l'appelait la Maison Aux Pommes. Puis il lui avait caressé la tête, lui avait dit de ne pas avoir peur (peur de quoi, ha-ha?) et lui avait fait franchir le seuil de la porte de la Maison Aux Pommes.

Des tonnes de pommes ---des paniers et des paniers de pommes--- étaient empilées contre les murs: il y avait aussi un vieil homme répondant au nom de Paul, dont le travail consistait, panier après panier, à jeter les pommes dans une grande machine, l'écrase-pommes, qui, elle, écrasait les pommes, quoi de surprenant là dedans? Le liquide brunâtre qui sortait de l'autre bout de la machine, lui avait dit son père, s'appellait du cidre, et un autre homme s'occupait de le verser dans de grands contenants en plastique. Son père lui avait acheté un verre de la boisson mousseuse (du cidre, pas du jus de pomme, avait dit papa), et d'abord, il l'avait refusé; ça ne semblait pas bon. Mais son père avait insisté, et il y avait goûté, et oh c'était bon, qu'est-ce que c'était bon!

À présent, sa tête était l'écrase-pommes et sa cervelle, les pommes. Bientôt, elle éclaterait comme les pommes avaient jadis éclatées, une fois dans la grande machine qu'on appellait l'écrase-pommes, et une bienheureuse et bonne obscurité l'engloutirait.


" Rodrigo! Lève la tête et regarde-moi! "
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https://www.youtube.com/watch?v=N2IX02YdBQI&mode=related&search=
 
La Poubelle, Rodrigo Montague et le Marcheur (pv)
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