De retour à la Zone de non retour

Tandis que Johnny contemplait le manoir, Ginny reprenait petit à petit une respiration normale et, lorsque ça fut fait, elle regarda Johnny pour voir qu'il n'était plus à ses côtés, mais qu'il marchait vers le manoir qu'ils venaient de quitter à la course *Quoi? C'est pas normal ça* Rassemblant ses forces, elle courut vers lui et lui attrappa le bras, le retenant de son mieux."Écoutez...qu'est-ce qui vous prend? On retourne retrouver Éliane. Ça vous dit? Pourquoi vous marchez vers le manoir là?"

" Mais je ne fais que... "

Il s'interrompit, tout en se retournant vers Ginny. Alors qu'il se dirigeait vers le manoir, qui l'avait autrefois (c'est ce qui lui semblait, en tout cas) attiré vers lui, il avait été frappé par une idée à la fois terrifiante et d'une clarté (étrangement) parfaite; Éliane Dubois (dont il connaissait bizarement le nom entier, même s'il ne se l'était jamais fait dire) était en danger, et ils devaient retourner à la prison le plus vite possible, si pas tout de suite. L'idée, alors que Ginny lui avait sugéré de s'éloigner du manoir (ou de s'approcher d'elle), avait totalement disparue, mais alors qu'il se retournait vers Ginevra

(et je me demande comment je le sais c'est si bizare comme lire les pensés)

, elle lui revint avec encore plus de force, et il dut faire preuve de volonté pour ne pas se mettre à courir comme un fou sortit tout droit de l'asile vers la prison où se trouvait (peut-être) Éliane.

Il soupira, puis dit avec une clarté presque déconcertante, malgré les faits qu'il était encore un peu essouflé et qu'il avait le nez cassé depuis belle lurette; " Je ne sais pas trop ce qui m'a pris, Ginny, mais je sais ce qui me prend en ce moment. On devrait peut-être se ---qu'est ce que je dis là? On doit se rendre à l'Édifice de Ville. Tout de suite! Éliane est souffrante ou quelque chose; je ne sais pas si c'est la télépathie

(*tu crois vraiment à ces sornettes?*)

ou quelque chose d'autre, mais je suis presque certain qu'Éliane est en danger. Et qu'il faut nous rendre à la prison. Tout de suite! " D'ailleurs, il était en train de marcher alors qu'il disait cela, et rapidement, en plus de ça.

*Voilà le problème résolu. Même si, comme il le dit, Éliane est en danger au moins nous éloignons-nous du manoir*songea-t-elle tout en adoptant la vitesse de ses pas à ceux de Johnny. Tout en marchant rapidement, elle lui dit"Éliane est en danger vous dîtes? Comment vous pouvez savoir ça? Et puis peu importe. Écoutez-moi une minute. Si Éliane est seule et qu'elle est prise de folie ou je ne sais quoi, ne lui dîtes pas que je ne peux pas faire de magie."Sitôt qu'elle eut finie de parler, elle sortit sa baguette de sa poche et la tint fermement dans sa main droite."Je pourrai peut-être la retenir."

Désespoir / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Éliane Dubois?)

La chose qui avait autrefois été Éliane Dubois, plus grande maintenant (presque 30 centimètres de plus!), portant à présent aussi un chapeau exactement semblable à celui que portait le policier (et sans doute aussi celui du policier), se tenait sur le palier de l'Édifice de Ville, regardant au loin, vers le manoir que John Smith et Ginevra Weasley venaient tout juste de quitter. Ça ne pouvait pas le voir, mais Ça savait qu'il se trouvait là. Et pas seulement ça; Ça savait ce qui se passait à l'intérieur du manoir. Pas tout, mais une bonne partie, du moins. Assez pour la mettre en colère, en tout cas.

Et où étaient rendus Ginevra et John? Ça avait beau essayer de les retrouver de toutes ses forces, ils restaient mystérieusement hors d'atteinte de ses sens extrèmement aiguisés. Comme si la petite Sammy, même si elle était à présent privée de pouvoir magique (ce qui était le cas de Ginny aussi, et Ça le savait), parvenait à lui bloquer tout contact. Ce qui se passait dans le manoir avait été assez pour la mettre en colère, mais ce fut le fait qu'elle ne pouvait sentir ni Ginevra ni John qui la rendait folle de rage. Sammy, maudite Sammy.

Ça ferma les yeux d'Éliane, tentant à nouveau de les retrouver. Pendant un instant, bien que très court, Ça y parvint, et, l'instant d'après, les mains d'Éliane serrées fortement sur la poitrine d'Éliane, Ça pénétra l'Édifice de Ville, fermant la porte derrière Ça, tout en attendant avec impatience pour l'arrivée imminente de Ginevra et de John.


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Le quartier général orange / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Johnny Smith)

" Comment ça, ne pas lui dire que tu ne peux plus faire de magie? Elle ne sais même pas

(comment tu sais ça?)

que tu peux en faire en temps normal! Et même si elle le savait, tu ne veux pas qu'on le lui dise pourquoi faire? Lui faire peur? La menacer? Qu'est ce que tu pense qu'elle va faire, bon sang? Nous attaquer? Voyons donc! Et puis, arrête de me vouvoyer. Ça me rend mal à l'aise... "

Il avait continué de marcher alors qu'il disait cela, mais il s'était tout de même retourné vers Ginny. Il remarqua qu'elle tenait sa baguette magique

(*il y a de cela 2 heures, tu te serais mis à rire si quelqu'un avait simplement suggéré que ça existait, mais là, c'est comme de rien n'était? idiot!*)

dans sa main droite, et ça lui donna des frissons dans le dos.

"Écoutez..écoute d'accord? Si jamais Éliane est aveulglée par je ne sais quoi et qu'elle veut nous attaquer, je peux très bien la menacer d'approcher. Jamais je ne lui ferai de mal. D'ailleurs ça ne serait que du bluff."*Le pauvre. Il ne doit rien comprendre à ce qui lui arrive...moi-même je comprends pas trop.*Elle continuait de marcher rapidement en direction de l'Édifice de Ville, la peur au ventre

Désespoir / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Éliane Dubois?)

Un coyote ---son coyote--- était mort près de la porte qu'avait utilisé Ça pour entrer dans le couloir contenant les cellules. Trois des cellules, évidement, étaient ouvertes, et le coyote, bien malheureusement, était mort, mais Ça ne fit pas attention à ça. Ou, sinon, rien qu'un tout petit peu. Car les araignées, elles, étaient là. Pas qu'elles étaient spéciales (elles n'étaient même pas comme les cactus et les coyotes et n'étaient pas vénéneuses!), mais pour l'instant ce n'était que de eux dont Ça avait besoin.

" Tak de lah! Mi hum, en tow! Tak de lah! " s'écria Ça, regardant à présent les minuscules araignées, tout sentiment (dont la colère et la fustration) effacé de sa conscience (si Ça en avait vraiment une, à présent).

Les araignées, comme si elles avaient vraiment compris quelque chose, quittère le couloir par l'ouverture sous la porte (porte que Ça avait évidement fermée), puis quittèrent l'Édifice de Ville.


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Désespoir / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Johnny Smith)

Sans échanger un seul autre mot avec Ginny de tout le reste de sa

(leur!)

promenade (étrangement, le silence semblait rendre Johnny plus confortable, dans cette situation précise), Johnny, à présent aussi effrayé pour Éliane et Ginny (et Sammy!) que pour lui même, ce qui était chose rare pour lui (pas d'être effrayé pour Éliane ou Ginny ou Sammy, mais effrayé pour les autres), s'approcha de l'Édifice de Ville, puis de la porte qui menait à l'intérieur.

Sans un seul mot.

Jusqu'à présent.

L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Johnny Smith)

Ginny parvint à la porte avant lui, chose qui ne le dérangea point. En fait, cela parvint même à lui redonner un peu confiance. Il voulait plus que tout (à part peut-être être de retour tranquilement chez lui à siroter une biere) avoir une arme quelconque sur lui avant de se jeter dans la geule du loup (chose qui semblait être en train de se passer en ce moment), surtout un revolver, pour quelque raison que ce soit

(*le manoir est effrayant en maudit, tu sais?*)

, mais il n'en avait pas, et---

La première chose (d'étrange) qu'il remarqua en entrant à l'intérieur fut l'arrêt du système d'air climatisé, qui fonctionnait avant que lui et les deux jeunes filles ne se fassent prendre prisonniers par Sue et le policier fou, et Johnny était à peu près sûr que ce n'était pas eux deux qui y avaient touché. Il ne savait pas pourquoi il avait remarqué ce détail

(il fait chaud, hein?)

, mais---

" Attention! "

Il releva brusquement sa tête, qu'il avait momentanément baisée lorsqu'il s'était mit à réfléchir, et apperçut Éliane en train de lui foncer dessus. Il n'eut pas le temps d'esquiver (et Ginny n'eut visiblement pas le temps de l'arrêter), et il se retrouva par terre, avec une Éliane en apparence appeurée sur lui. À peine un dixième seconde après avoir été projeté sur le sol par Éliane, un énorme cobra bondit au dessus de leur tête, là ou il se trouvait un instant auparavent si ce n'avait été d'Éliane, et le cobra frappa la porte menant dans le couloir contenant les cellules avec tellement de force qu'elle cassa littéralement en deux.

" Qu'est ce que... "

" Il faut qu'on sorte d'ici! " le coupa Éliane, en se dégageant rapidement de lui.

L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Johnny Smith)

Tout en se relevant, Johnny lanca un coup d'oeil à Ginny, comme pour lui demander qu'est ce qu'on est sensé faire?, mais il se ravisa. Il était le plus vieux; il allait devoir les sortir de là. Il ne voulait pas la mort de deux jeunes (ou moins jeunes) femmes et d'une fillette sur la conscience. Alors qu'il était sur le point

(*évidement! quand on n'a pas d'idée, on se fit sur les autres! bien joué, Johnny boy!* lui dit une voix dans sa tête)

de leur dire de suivre le conseil d'Éliane et, donc, de se rendre à l'exterieur (le plus vite possible), Éliane se tapa la tête et dit, comme si de rien n'était; " J'ai une meilleure idée! Allons à la cave! "

Puis, sans leur demander leur avis ni rien, elle partit au pas de course, visiblement pour se sauver du cobra

(*comment ça ça me dit quelque chose; cobra?*)

, vers une porte que Johnny n'avait jusque là pas remarqué, et lui, qui ne voulait pas finir comme amuse-geule non plus, la suivit, esperant que Ginny ferait de même.

Tétanisée, Ginny vit Johny suivre Éliane vers une porte qui était supposée mener à la cave. Pour se mettre en sécurité, c'était parfait, mais il y avait juste un petit problème. Cette femme n'était pas Éliane. Et, de toute évidence, Johnny n'avait rien remarqué. Pour ne pas attirer les soupçons, elle les suivit tout en cherchant discrètement du regard quelque chose pour se défendre. *Où donne cette porte? Qu'est-ce qu'elle a en tête?*

L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Collie Burlingame)

Ne sachant pas trop comment il avait finit là (mais sachant très bien où il était), Collie, qui avait il y a pas longtemps été considéré comme fou par Ginny, Éliane, Johnny et Sammy, ouvrit la porte menant à l'Édifice de Ville. La ville comme tel était, Collie l'avait bien remarqué, complètement vide (ce qui n'était évidement pas habituel). Cependant, ce qui le dérangeait surtout était le fait que plusieurs choses avaient été faites durant son absence (ou perte de mémoire, il ne se souvenait plus très bien). Un chien avait été accroché au panneau à l'entrée de la ville. Des fenêtres avaient été cassées. Des voitures avaient été vandalisées. Mais ce qui le mettait surtout hors de lui (encore plus que le chien, et c'était peu dire), c'était le fait que l'Édifice de Ville, batiment qui abritait non seulement son service de police, mais aussi le service de pompiers et le service hospitalier (très rudimentaire, certes, mais au moins présent), semblait tomber en ruine, comme si cela fesait des années qu'il n'avait pas été fréquenté, mais c'était impossible, bien sûr, il avait été là il y a quelque heures, de ça il se souvenait, ou du moins il croyait.

Car le soleil, il avait remarqué, était en ce moment à son plus haut point, comme s'il était midi, et la dernière chose dont il se souvenait était qu'il était parti le long de l'Autoroute 50 (la plus déserte autoroute au monde, comme certains l'appelait) aux allentour de trois heure trois quart de l'après-midi dans sa voiture de police. Cela voulait dire qu'il avait passé au moins presque une journée complète sans se souvenir de quoi que ce soit, et vu l'état de l'Édifice de Ville, et à quel point vide la ville était (comme si, une fois les mines vides, tout le monde ---sauf lui--- serait partit), cela fesait surement beaucoup plus longtemps que ça, peut-être même des années, bien que c'était d'un ridicule!

Une fois à l'intérieur, il remarqua quelque chose qui, encore plus que l'état de l'Édifice de Ville, le terrifia. Bien qu'à l'exterieur il fesait très chaud (plus qu'il n'en avait l'habitude, en tout cas, et il vivait tout de même à Désespoir, en plein désert du Nevada), l'intérieur de l'Édifice de Ville était frais, comme si le système d'air climatisé avait été allumé il y a pas longtemp pour ensuite être éteint de nouveau, tout récement. Mais vu l'état de la ville, le fait que quelqu'un d'autre que lui avait été ici il y a pas longtemps (et y était peut-être encore) le terorisait.

Il remarqua alors quelque chose; la porte menant aux six cellules avait littéralement cassée en deux. Puis, il crut entendre un sifflement. Venant de derrière la porte cassée. Des voix lui parvenèrent alors à l'oreille, et celles-ci venaient de la cave. Dégainant son arme à feu (*qui,* se dit Collie, *si des années s'étaient vraiment écoulées, ne serait pas en si bon état,* et cela le rassura), il décida qu'il vallait mieux jeter un coup d'oeil dans le couloir aux cellules, pour ensuite faire un tour dans la cave.

Il fesait assez noir dans le couloir, à cause qu'il n'y avait aucune fenêtre, et la seule ampoule qui se trouvait au plafond n'éclairait que faiblement, mais il parvenait tout de même à voir assez bien, car ses yeux s'étaient petit à petit habitués à la noirceur de l'Édifice de Ville. Il traversa par le trou (littéralement!) dans la porte, et se mit à avancer lentement le long du couloir, son pistolet dans les mains. Une odeur de pourriture lui vint aux narines et il se retourna. Ce qu'il vit le pétrifia presque.

Un coyote était mort è une dizaine de mètres de lui.

Pas seulement un coyote, non plus, mais ce qui semblait être un dessin trois dimensions d'un coyote, avec des dents oranges et la peau de trois couleur seulement (incluant les ombrages) et un corps ne projetant pas d'ombre sur le sol. Un son lui vint alors aux oreilles, un sifflement sourd et aigu, et alors qu'il se retourna, encore sous le choc d'avoir vu un coyote aussi étrange, il se pencha (sans raison et rapidement) et parvint à voir quelque chose lui passer au dessus de la tête. Il se releva complètement en moins d'une seconde et vit ce que c'était. Un cobra, le plus gros qu'il n'avait jamais vu, et il semblait prêt à lui resauter au cou d'une seconde à l'autre. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, il souleva son arme et appuya sur la gachette plusieurs fois, le bruit amplifié plusieur fois par le couloir.

*Si des gens se trouvaient bel et bien dans la cave,* il pensa stupidement. *ils ont surement entendu le coup de feu. Sans aucun doute.*

Ginny était rendue dans les escaliers, désespérée, lorsqu'elle entendit le coup de feu. Peu importe qui l'avait tiré, c'était le prétexte parfait pour ne plus suivre la personne qui avait l'apparence d'Éliane"Eh, vous avez entendu ça?"leur demanda-t-elle d'un ton qu'elle voulait apeuré."Il faut qu'on aille voir qui a tiré ce coup de feu."Il fallait que la personne qui était supposé être Éliane dise oui. Si elle disait non, Johnny continuerait probablement à la suivre et Ginny ne voulait pas l'abandonner.

L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Éliane Dubois?)

Les choses ne se passaient pas tout à fait comme prévu, mais Ça ne s'en fesait pas. Sammy avait fait le serment inviolable, et c'était tout ce qui comptait. Presque tout ce qui comptait. Ça savait que Ginny se méfiait (grandement) de Ça, et Ça allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour y remedier. Johnny, même s'il se montrait méfiant, n'allait pas pouvoir subir le même sort, ordres stricts de la part de Cassandra (hj/ce n'est pas une erreur/hj) en personne, mais Ginny oui. Et Collie aussi, si ça en venait là.

" Oui, je crois que c'est une bonne idée, " commenca Ça. " D'après moi, quelqu'un a tué le cobra, et il ne s'agit vraisemblablement pas du policiuer fou, car il est, je crois, celui qui le controle. "

Johnny regarda Ça et Ça le regarda et, pendant l'espace d'un instant, une grimace que Ça ne put déchiffrer se montra sur son visage (et elle ne put savoir à quoi il pensait à cause de cette maudite Sammy). Elle fut disparut dans le temps de le dire, cependant, et lorsque Ça se tourna vers Ginny...

Lorsque la personne qui ressemblait à Éliane se tourna vers elle, Ginny garda son calme et commença à faire demi-tour en retournant en haut. Elle respira profondément, rapidement et discrètement pour reprendre le controle d'elle-même afin de ne rien laisser paraître de ce qu'elle voyait. Une fois qu'ils furent tous les trois sortis, Ginny ne songea même pas à retrouver celui qui avait tiré le coup de feu. Elle s'apprêtait à faire la chose la plus stupide de sa vie, mais peu importe. Tout ce qu'elle espérait était que Johnny comprenne à temps, qu'il puisse s'enfuir..Elle planta son regard dans celui de la personne qui était supposé être Éliane."Qu'est-ce que vous voulez réellement? Car vous n'êtes pas Éliane n'est-ce pas?"

L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Collie Burlingame)

Collie savait que quelque chose de très grave était en train de se produire, le savait avant même d'avoir vu la boule de feu.

Peu de temps après s'être occupé du cobra, il fit un rapide tour sur place puis, encore sous le choc d'avoir vu un coyote si étrange et d'avoir failli être bouffé tout rond par un cobra plus grand qu'il n'en avait jamais vu, il perçut un son, un son venant du fond du couloir. Il lui semblait qu'il était... liquide. Bon, ça lui semblait stupide, à lui aussi, mais c'était bel et bien l'impression qu'il avait. Et ce bien qu'il y ai un mort dans une des cellules ou non.

Il sentit son estomac ---organe qu'il sonsidérait plus propice à montrer l'amour (ou autres sentiments) à celui en étant victime que le coeur, contrairement à ce que disaient les poètes--- faire un bond dans sa poitrine et, sans avoir préalablement regardé dans cette direction dans les quelques minutes ou quelques heures (ou du moins c'est ce qu'il croyait) précédentes, su tout de suite ce qu'il allait voir alors qu'il se retournait dans la direction de la cellule d'Éliane. Un homme. Un homme mort.

Il se sentit frissoner. Puis, alors que ses pieds avaient commencés à le mener vers la cellule, le son qu'il avait précédement entendut ---le son liquide--- lui revint aux oreilles, bien qu'en un peu plus fort. Il se tourna vers le fond du couloir, alors qu'il se trouvait à présent à moins d'un mètre de la cellule d'Éliane (et de son pas très chanceux mari), et comprit assez vite que le son provenait en fait de la cellule juste à côté de celle de

(UN AUTRE PERDANT)

l'homme. Sans poser les yeux sur l'homme (mort), il entreprit donc de se rendre à la cellule d'à côté.

Et ce qu'il y vit, bien qu'en tant que tel n'étant pas si pire (et même pas mal du tout), le submergea d'encore plus (beaucoup, beaucoup plus) de terreur que le cadavre de l'homme dont le sang n'avait pas entièrement seché, d'encore plus de terreur que le cobra énorme qui avait failli le dévorer tout cru, d'encore plus de terreur que le coyote monstrueux.

Ce qu'il y vit était une barre de savon Irish Soap.

Un savon que son meilleur ami avait l'habitude d'appeller savon irlandais, puisqu'il était vert.


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Le quartier général orange / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Sammy?)

Elle entra dans la pièce (*plus un bureau qu'autre chose,* elle pensa) avec un calme qui, si l'on considérait à la fois son caractère et les circonstances, était plus qu'étrange. Un bizare sourire était dessiné (pas littéralement, bien entendu, pas comme pour les coyotes et les cactus, mais dessiné tout de même) sur le coin de ses levres. Ses cheveux étaient tous tirés vers l'arrière, avec élégance. Elle ne portait plus son bandeau noir. La robe qu'elle avait sur le dos était la même que tout à l'heure. Et elle avait aussi une cicatrice sur la main droite, comme si elle s'était coupée avec un objet tranchant quelconque.

Elle traversa la magnifique pièce d'un pas léger, presque délicat. Elle le fit lentement, mais ne semblait tout de même pas vouloir ne pas faire de bruit. Elle s'arrêta derrière le bureau de chêne, le regarda avec intensité. En fait, non. Elle regardait plutôt ce qu'il y avait sur le bureau. Son sourire, qui n'était qu'au coin de son visage il y a un instant, couvrait maintenant la totalité de son visage, mais il y avait quelque chose de sombre à propos de celui-ci, quelque chose de presque mauvais.

Elle prit ce qui se trouvait sur le bureau, bien que cette fois avec une certaine vitesse, et quitta la pièce.


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L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Collie Burlingame)

Le savon ne lui fit pas retrouvé la mémoire. Mais il lui fit quand même savoir ce qui s'était passé dans l'Édifice de Ville durant les dernières heures, du moins dans les grandes lignes.

Alors qu'il fixait le savon irlandais, et que le son liquide continuait de faire chemin vers ses oreilles, il remarqua quelque chose de si simple, de si fondamental, qu'il avait peine à y croire. Il y avait une substance d'une hideuse couleur marron sur ses vêtements, bien que surtout sur les manches de son chandail de police, et la substance, qu'il pouvait aisément identifier comme étant du sang, commencait à former une croute sur les diverses pièces de vêtement qu'il portait.

Il ne compris pas tout de suite ce que cela impliquait, mais il le compris assez vite. Il y avait du sang dans la cellule voisine à celle où ce trouvait le savon, il se souvenait. Près du corps. Et lui aussi commencait à former une croute marron.

Alors que son estomac fit de nouveau un bond dans sa poitrine, il commenca, sans s'en rendre compte, à examiner la cellule dans laquelle se trouvait le savon irlandais. Le côté intérieur de deux des barreaux était couvert de savon vert, comme si on avait vigoureusement frotté avec un savon vert

(IRLANDAIS!)

sur ceux-ci. Le robinet était toujours en train de couler (*voilà mon son liquide!*), mais comme le bouchon n'avait pas été mis, l'eau ne fesait que tomber dans le drain et évavuer l'Édifice de Ville. Il y avait des traces d'eau par terre, dont une grande près du lavabo, comme si quelqu'un avait mouillé le savon irlandais sous le robinet, pour ensuite s'en servir un peu sur place (*pour se laver?* il se demanda.), puis parcourir la distance séparant le lavabo des barreaux avec le savon dans les mains, ce qui expliquait les petites taches de savon et d'eau par terre, entre le robinet et les barreaux de la cellule.

Puis, il fit un autre tour sur place et remarqua qu'ormis la porte menant à la cellule avec l'homme mort (celle avec le savon était fermée et vérouillée), il y avait deux des six cellules ouverte, et donc un total de trois portes ouvertes.

Finalement, son regard se posa dans le coin du couloir, et il vit quelque chose qui ne lui fit guère plaisir... et qui lui fit comprendre, bien que sans vraie raison, ce qui venait de se passer dans son Édifice de Ville.

Son chapeau de police était là, dans le coin, et il ne le portait évidemment pas sur la tête.


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L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Collie Burlingame)

Aux allentour de trois heure quarante-cinq la veille, il avait, pour quelque raison que ce soit, perdut la mémoire. Il venait, juste avant de perdre la mémoire, de quitter Désespoir, à bord de la voiture de patrouille presque neuve que venait presque de se procurer la police de la ville, pour une patrouille habituelle du secteur. Sans trop savoir comment, il était parvenu à attirer plusieurs personne (au minimum cinq) vers Désespoir, et les avaient enfermés, toujours sans trop savoir comment, dans quatres des six cellules du poste de police situé dans l'Édifice de Ville. Il les avait fait passé la nuit en prison, pour ensuite, quelques heures avant midi, tué l'un d'entre eux (un homme dans la trentaine, dont le cadavre se trouvait d'ailleurs près de lui en ce moment même) avec son pistolet de service. Il avait ensuite, sans savoir pourquoi, quitté l'Édifice de Ville, puis, un des prisoniers, qui ne devait pas être agé de plus de sept ans, s'était savoné le corps ainsi que deux des barreaux de sa cellule, puis était parvenu à se glisser à l'exterieur. Il (ou elle) était parvenu à se procurer les doubles des clefs et ouvrit les trois cellules contenant toujours des prisoniers, ce qui expliquait pourquoi il y avait au moins cinq personnes impliquées. L'homme mort, quiconque se trouvait avec, les deux occupants des deux autres cellules ouvertes (ou plus que deux occupants), et celui ou celle qui était parvenu à ce glisser hors de sa cellule avec le savon. Puis, vers midi (soit maintenant), il avait retrouvé complètement la mémoire, sans raison aucune (ou, du moins, sans raison qu'il ne connaissait), et avait entré dans l'Édifice de Ville, pour faire tout ce qu'il venait de faire, et dont il se souvenait.

Oui, oui, c'était une bonne théorie, mais ça n'expliquait pas les voix dans la cave (ou peut-être bien que si; c'était ceux s'étant évadés, et ils se cachaient évidement de lui), ni le cobra énorme, ni le coyote dessiné, ni le fait que l'Édifice de Ville tombait en ruine, ou le fait que la ville était totalement déserte.

Sauf que les voix, il lui semblait, n'étaient pas silencieuse, comme si ça ne dérangeait pas ceux dans la cave de se faire entendre, grand policier venant de tuer l'un des leurs ou pas. Et Collie trouvait ça étrange.

Puis, alors qu'il quitait le couloir contenant les cellules, et qu'il entrait dans l'entrée, pistolet en main (*comment j'ai fait ça sans m'en rendre compte?*), il entendit les voix à nouveau, et il lui semblait qu'il y avait des pas, aussi. Venant de la cave.

Il se cacha sous le bureau de réception, mais parvenait tout de même à voir la porte menant à la cave, de sous celui-ci.

Il la vit s'ouvrir, et vit les pieds de trois personnes. Sortant de la cave, naturellement. Puis, remarquant que les pieds étaient tout dans d'autres direction que la sienne, il sortir de sous le bureau lentement, sans bruit, et se mit derrière celui-ci, de manière à ne pas se faire voir. Alors qu'il levait la tête pour regarder les trois personnes

" Qu'est-ce que vous voulez réellement? Car vous n'êtes pas Éliane, n'est-ce pas? "

, il vit que la plus grande des trois, qui semblait même plus grande que lui, était en train de créer une boule de feu avec ses mains nues, et qu'elle grandissait (la boule de feu, pas la femme) à vue d'oeil. Il vit aussi que la femme semblait avoir l'intention de la lancer sur les deux autres, et sans penser, il souleva son arme à feu, puis se mit à tirer. Il y avait auparavant huit balles dans son pistolet mais, en ayant usés trois sur le cobra, il ne lui en restait que cinq. Il les tira toutes, mais ce ne fut le son que de la première qu'il entendut. Les hurlements de la femme ayant lancé la boule de feu étaient trop forts. Et il dut usé de toute sa volonté pour ne pas se convaincre qu'il était bel et bien fou et qu'il avait tiré sur une femme cinq fois sans raison. Il l'avait fait, mais il l'avait fait avec raison, ou du moins c'était ce dont il essayait de se convaincre.

La femme était par terre, mais il n'y avait étrangement pas une goutte de sang. Ses vêtements étaient troués là où il avait tiré, mais elle ne semblait pas blessée. Et pas seulement ça, elle semblait devenir plus petite. Pas seulement son poid, mais aussi sa taille. À peine une seconde après avoir remarqué ça, des pas précipités se firent entendre, et, incapable d'ordonner à ses jambes de bouger, de sacrer le camp d'ici, il ne fit que tourner la tête en direction des pas, et vit une jeune fille d'une demi douzaine d'années couverte de savon vert (*c'est elle!*) entrer par la porte menant à l'exterieur, ses cheveux tenant ensemble par un bandeau noir.

" Il faut ficher le camp! " elle lanca. " Johnny et Collie, transportez Éliane, Ginny, suis-moi. On part d'ici! "

Il n'y avait pas de cicatrice sur sa main droite.

Le quartier général orange / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Sue)

" Où est-ce donc, à la fin?! "

Baguette magique à la main, Sue Snell fesait les cents pas dans le bureau que venait (presque) de quitter Sammy. Il savait que Sammy avait quitté le manoir, savait aussi qu'elle avait passé devant la porte menant dans le bureau dans lequel il se trouvait en ce moment même, mais il ne savait pas qu'elle était entrée dans le bureau. Si il le saurait

(mais comment aurait-elle put savoir?)

, il aurait sans doute déjà appeler l'un des membres des Cobras pour s'en charger au plus vite. Mais comme il ne le savait pas...

Levant sa baguette dans les airs, avec un regard plus que noir, il dit, très clairement; " Spero patronum "

Un cobra argenté se fraya un chemin hors de la baguette, puis hors de la pièce, avec rapidité.

À présent satisfait, Sue se laissa tomber sur la chaise de cuir se trouvant derrière le bureau en tiger wood, l'un des bois les plus durs du monde, tout juste derrière l'ébène. Puis, affichant un sourire lui aussi satisfait, il attendit avec patience que le colonel se pointe. Ou bien Kennedy. Ou bien Lloyd. Et puis peu importe.


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Le quartier général orange / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Roy Campbell)

Le colonel entra dans la pièce à la course.

Oh, il savait pourquoi il avait été convoqué, bien sûr. La petite Sammy, qu'il avait vu de ses partir avec l'une de leurs éprouvettes, bien sûr. Et pourquoi Sue avait-il choisi Roy Campbell? Parce que Sue aimait bien user de sa rage sur les autres, bien sûr.

" Patron? "

Sue, qui regardait les deux éprouvettes restantes (il les avait sorties de leurs cachettes peu de temps après avoir vu qu'il leur en manquait une, surement) avec un regard mauvais et quelque peu terrifiant, finit par relever les yeux, mais il lui fallut un bon trente secondes.

" Oui? "

" Vous vouliez me voir? "

" Oui. Tu ne saurais pas, par hasard, qui a eu la brillante idée de cacher mon Tsuchinoko? "

" La p'tite Sammy, M'sieur. Elle est partie avec et... mais vous--- "

" Quoi?! "

Il se leva et s'approcha de lui si rapidement que Campbell n'eut pas le temps de le voir venir. À présent à moins de trente centimètres de lui, Sue lui dit, sans ne serait-ce que le frapper (ce qui était étonant de la part de Sue); " Comment ça, la p'tite Sammy a pris notre Tsuchinoko? Et tu l'as vu? Et tu ne m'as pas averti? "

" Je pensais que, à cause du serment inviolable et tout--- "

" Elle a volé l'un de nos Tsuchinoko et tu ne l'as pas empêché?! "

Le coeur de Campbell battait vite, à présent, et il avait beau se creuser la tête autant qu'il le pouvait, il n'arrivait pas à lui répondre. Qu'est ce qui lui avait pris, aussi, de la laisser partir comme ça? Il savait bien qu'ils avaient besoin des Tsuchinoko et que Sue ne laisserait jamais Sammy (ou quiconque) en prendre un, comme ça, à sa guise, avec peut-être un petit merci timide et---

Il n'eut cependant pas à répondre.

Bryan Kennedy, membre des Cobras, entra dans le bureau, lui ausi à la course.

Et ce qu'il dit fit complètement oublié à Sue le fait que Campbell avait laissé Sammy se sauver avec un Tsuchinoko.

Ce qu'il dit fut...


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L'Édifice de Ville / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Collie Burlingame)

Qu'est ce qui, pour l'amour du ciel, était en train de se passer?

Voilà que la petite fille (il ne pouvait évidement pas s'agir d'un petit garçon) qui s'était évadée d'une cellule dans laquelle Collie lui même l'avait enfermée (sans compter tuer devant elle un homme respectable d'une quarantaine d'années... sans s'en souvenir) l'appellait par son prénom et lui disait de se sauver d'il ne savait trop quoi, après qu'il ait tiré sur une femme parce qu'elle avait une boule de feu dans les mains et, bien sûr, cette femme s'était mise à rétrecir (presque de trente centimètres!) mais n'était pas blessée, et un coyote qui ne pouvait être trois chose qu'un dessin en trois dimmensions était mort près d'un cobra géant qu'il avait esquiver sans s'en rendre compte, après avoir entré dans une ville qui, la veille, était fourmilliante d'actrivité, mais qui était aujourd'hui déserte, sans compter que les édifices (et maison, si on pouvait appeller ça comme cela) de la dîte ville étaient presque tous en train de tomber en ruines. Oh, il avait failli oublié. La fillette s'était évadée de la prison avec un savon Irish Soap, un savon irlandais (mais produit aux États-Unis, bien sûr) vert.

Il fit cependant ce qu'elle lui dit. Avait-il perdu la tête? Il ne croyait pas. Si on pouvait croire ne pas être fou après avoir assasiné de sang froid un homme et en avoir enfermé 5 autres (4 femmes et un homme, plutôt) en prison, tout ça sans s'en rappeler, bien sûr.

L'homme qui s'appellait Johnny

(OH MON DIEU C'EST JOHNNYCARVERSMITH!)

lui rappellait vaguement quelque chose, et alors qu'il prit la femme qui s'appellait Éliane sous le bras et que Johnny fit de même de son côté, il se rappella de qui il s'agissait.

" Oh mon Dieu... " il s'exclama, lachant le bras d'Éliane pour ensuite se mettre les deux mains sur la bouche (ce qui, selon Sammy, était sensé être comique mais ne l'était pas). " Vous êtes JohnnyCarverSmith, mon écrivain préféré, celui qui a écrit La Zone de Non Retour et--- "

" Ferme-là donc et aide moi. Tu n'as pas entendut Sammy ou quoi? "

Enlevant les mains de devant sa bouche, et voyant que Johnny avait de la difficulté avec Éliane, Collie se remis sous le bras d'Éliane, qui était toujours inconsciente, et aida JohnnyCarverSmith à l'amener peu importe là où cette 'Sammy' (la petite fille, sans aucun doute) les amenait.

De toute façon, peu importait. Son écrivain préféré lui avait parlé.

Si la situation n'était pas aussi grave, Ginny se serait pliée en deux tellement elle aurait rit en regardant l'expression de Collie qui disait à Johnny qu'il était son écrivain préféré en mettant ses deux mains sur sa bouche et Johhny lui répondre de la fermer de l'aider. Il savait comment ramener quelqu'un à la réalité. Tout en marchant aux côtés de Samantha, inquiète de la réponse qu'elle pourrait lui donner, elle lui demanda:"Sammy...tu n'as pas fait le serment n'est-ce pas? Dis-moi que tu ne l'as pas fait."

Désespoir / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Sammy)

" Eh bien... je sais que ça peut paraître étrange, mais je ne l'ai pas fait. Et Sue croit que je l'ai fait. Enfin... je l'ai fait pour ce qui a trait à retrouver l'autre Samantha, comme tu l'as vu, mais... "

Elle avait dit cela en marchant avec vitesse, tout en fesant sûr que les gars n'étaient pas trop loin derrière, et, à présent hors de l'Édifice de Ville, elle se dirigeait vers une vieille camionette, qui semblait ne pas avoir été utilisé depuis des années, car non seulement la rouille était-elle en train de la couvrir, mais les pneus ne semblaient pas en très bon états non plus.

" Pourquoi on ne prend pas la voiture de police de Collie? " demanda alors Johnny, sa voix légèrement vascillante à cause du poids (bien que relativement faible) d'Éliane. " Elle fonctionne bien, elle. Pas comme ce camion. "

" Comme je le disais, Ginny, " continua Sammy, comme si elle n'avait pas entendu Johnny, et se dirigeant toujours vers la camionette. " Je n'ai pas continué le serment inviolable après, mais Sue croit que oui. Peu de temps après que vous ---toi et Johnny--- ayez quitté la pièce, Sue a fait un léger signe de main à Collie ---Tak, plutôt, mais bon--- et il est parti--- "

" Comment ça, à Tak? " demanda Collie qui ne semblait à présent plus dans la lune, contrairement à lorsqu'il avait demandé à Johnny si c'était bien lui.

" de la pièce, comme ça. " Elle fit encore semblant de ne pas avoir entendu, et fit aussi semblant de marcher vite, pour alors se remettre à marcher à un rythme plus normal. " Puis, Sue a dit que ça ne dérangeait pas, qu'on pouvait continué, et je suis partie. Comme ça, sans rien lui dire. Une fois assez loin, j'ai osé un coup d'oeil derrière moi et ---quelle ne fut pas ma surprise!--- je me suis vue, parfaitement semblable, sauf pour le bandeau noir, que celle qui semblait être moi ne portait pas. Elle est entrée dans la pièce, et je l'ai entendue foncer dans Sue. Elle avait une baguette en main, j'ai eu le temps de remarquer ça. J'ai osé me rapprocher de la pièce, et j'ai mis mon oreille sur la porte. J'ai entendu Sue faire le serment inviolable avec la fille. J'ai regardé sous l'ouverture, car étrangement je ne pouvais plus faire de magie, et je les ai vus. Tout deux avec leurs baguette, avec la langue de feu sortant de celles-ci et tout et tout. C'est alors que j'ai réalisé quelque chose. D'après ce que j'ai compris, l'autre Samantha ne peut être tuée que si je suis morte, sauf si c'est moi qui la tue. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est comme ça. Et si la fille, peu importe qui elle est, a vraiment fait le serment inviolable, et c'est le cas, elle doit donc tuer l'autre Samantha, et pour se faire, elle doit donc me tuer moi, et je crois qu'elle le sais. C'est à ce moment que j'ai entendu Sue lui dire qu'elle pouvait y aller, et c'est là que je me suis enfuie. Et me voilà! "

Elle ne leur avait cependant pas dit comment elle savait pour la camionette et pour Éliane et pour Collie.

Et ça lui allait parfaitement bien comme ça.

Ginny écouta attentivement tout ce que lui disait Sammy et, une fois qu'elle eut fini de lui expliquer tout ce qui s'était passé depuis qu'elle et Johnny s'étaient échappés du manoir à la course, son coeur battait à tout rompre et de la sueur de peur coulait sur son front."Faut qu'on file d'ici. Si cette fille qui te ressemble, Sammy, nous ratrappent, on est mal. Très mal."Elle était vraiment entrain de paniquer. Samantha était son seul espoir pour partir de cet endroit et, si elle se faisait tuée, elle préférait ne pas penser à ce qui adviendrait d'elle.

Désespoir / ??? / ??? / 3e année de Sammy / (Sammy)

" Je sais, " elle dit, mais ne rajouta rien sur ça pour l'instant.

Ils arrivèrent enfin à la camionette (qui se situait à l'autre bout de la ville, par rapport à l'Édifice de Ville, ce qui représentait à peu près 500 mètres de marche), et Sammy et Ginny (que Sammy aida un peu, malgré le fait qu'elle ne portait plus rien dans les pieds) montèrent dans le coffre, qui n'était heureusement pas couvert d'un toit... car il fesait toujours aussi chaud.

" Johnny, tu sais te servir de ce machin? " lui demanda Sammy, alors que lui et Collie posèrent Éliane à bord du coffre, près d'elle et de Ginny. " Avec le temps, les sorcières finissent par oublier comment ça marche, les trucs moldus. "

" Moldus? " demandèrent simultanément Collie et John, mais Sammy les ignora. " Je veux dire... " continua Johnny, à présent seul à parler. " ... bien sûr. "

" Alors sors nous d'ici. Il ne s'agit que de traverser la frontière du Nevada ---nous ne sommes pas dans le Nevada, ni nul part autre sur terre, je crois, mais faîtes comme si--- et nous allons pouvoir sortir d'ici. "

" De quoi tu parle? " demanda Collie, la main à nouveau sur le coin de sa bouche, formant un rictus comique pas si drôle que ça. " Nous ne sommes pas dans le Nevada? Mais Désespoir est au Nevada, alors nous sommes surement--- "

" Quand à moi, " continua Sammy comme si elle n'avait pas entendu. " J'ai à te montrer ça, Ginny. "

Elle sortit un tas de feuilles de plus ou moins bonne qualité de sa poche, et le passa à Ginny.

" Elles étaient par terre, dans les couloirs du manoir. Mais je ne crois pas que l'on doit appeller ça un manoir. Plutôt, il s'agit du Quartier Général Orange. Et ici, nous ne sommes pas au Nevada, mais bien dans ce qui se fait appeller La Base Orange. C'est un endroit que seul Les Cobras peuvent utiliser, ainsi que ceux que Les Cobras veulent qu'ils utilisent, soit nous. Mais pour en revenir à ça, " Elle pointa les papiers que tenait Ginny en main. " Eh bien, lis les. Tu va voir. Ça va pas être aussi facile que prévu. Et comme ça prévoyait déjà être difficile... "

Une fois arrivée aux côtés de la camionette, aidée de Samantha, Ginny grimpa dans le coffre, n'ayant absolument aucune idée de ce que Samantha avait derrière la tête, mais peu importe. Tant qu'ils partaient d'ici, ça lui allait. Elle fut rejoindre par Sammy elle-même puis Éliane, toujours inconsciente. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres lorsque Collie et Johnny prononcèrent simultanément le mot moldus. Il était vrai qu'ils ne comprenaient probablement rien. Redevenant sérieuse, elle prits les papiers que lui tendait Sammy et les parcouruent du regard. Une fois qu'elle releva la tête, son visage était blême. Elle hocha la tête."En effet, ça va être difficile. Très difficile."